Présenter des sculptures en cire, c'est évoquer un procédé technique traditionnel très ancien : faire indirectement référence à la sculpture, à son histoire depuis l'âge du bronze, aux métiers d'art et au processus de création.

 

       La cire reste toujours malléable et instable contrairement aux matières pérennes utilisées dans mes objets que l'on souhaite résistants avec des fonctions utiles particulières pour répondre aux gestes, aux besoins, aux usages générés par ces objets. Cela permet de les considérer, voir autrement dans une réalité qui les rendent précaires, instables. Toute chose a une existence et une fonction limitée.

 

       Je travaille ici l’éphémère, la mutation de la matière, le temps, la mort, le passage de la forme à la non-forme. L’image se "consomme", et dévoile son inanité autant que sa finitude.

 

       Au lieu de sculpter une femme dans son ensemble, dans son tout, on l'évoque par des extraits choisis et déplacés, on fait imaginer tantôt un organe imaginaire, tantôt une forme abstraite.